Lancer sa content factory - Phase 3 : les résultats & enseignements

Lancer sa content factory - Phase 3 : les résultats & enseignements

Ça y est, on a fait le tour de comment on crée ce type d'organisation et comment on fait en sorte qu'elle tourne au quotidien.

Maintenant il s'agit de regarder les chiffres pour voir si ça a un réel intérêt OU si on ne ferait pas juste mieux de s'économiser un bon mal de crâne en restant sur le modèle d'avant.

Les chiffres

1/ Les coûts

  • 22 centres commerciaux couverts pendant 12 mois
  • 36 freelances mobilisés
  • 222 captations réalisées dans les centres commerciaux de la marque
  • 20k contenus shootés sur l'année

Alors on adorerait vous dire combien tout a coûté précisément, mais bon, la confidentialité, tout ça. Donc ce qu'on peut vous dire, c'est que vs. le fonctionnement précédent, on se parle d'un gain de 50% sur le coût moyen/asset.

Sur la partie "industrialisation" on peut donc dire que le modèle Content Factory a largement rempli son rôle. Chaque centre bénéficie d'une meilleure couverture Social Media locale et la standardisation de l'offre de contenu permet de réaliser des économies d'échelle importantes.

Mais évidemment, la question qui se pose ici, c'est de savoir si ça se fait au détriment de la qualité du contenu, et de la performance.

2/ La performance

Maintenant quand on regarde du côté des metrics plus qualitatives, on constate là aussi une hausse importante notamment sur l'engagement et le potentiel d'interactions des contenus créés.

Sur Facebook

  • Une croissance de la communauté de chaque centre
  • Un taux d'engagement en hausse de 10% vs N-1
  • Des statistiques d'engagement 30% supérieures à la moyenne du marché (retail & shopping)

Sur Instagram

  • Des communautés en croissance pour tous les centres
  • Un taux d'engagement en hausse de 27% sur l'année
  • Des statistiques d'engagement 3 fois supérieures à la moyenne des pages de marques sur le réseau

Le tout grâce au fait, notamment, que l'organisation permet de générer des contenus qualitatifs en central, ensuite dispatchés entre les centres, mais aussi au fait que les Social Media Managers de la core team se partageaient en comité édito leurs bonnes pratiques et retours d'expérience pour améliorer la performance pour tout le monde.

Au global cela confirme que le modèle permet de trouver une solution pérenne à l'équation complexe de la production de contenu : QUALITÉ x VOLUME x COÛT.

Ceci dit si c'était à refaire, il y a plein de choses qu'il faudrait regarder d'encore plus près pour faciliter la mise en oeuvre, la gestion quotidienne et probablement encore améliorer les résultats.

Les enseignements en vrac

Sur le set-up

  • Insister fortement auprès de l'équipe projet sur les changements d'organisation qu'implique une organisation comme celle-ci. On ne le fait jamais assez.
  • S'appuyer un maximum sur le sponsor interne dans toute la phase de roadshow pour faciliter la mise en oeuvre du changement et mobiliser l'interne plus efficacement.
  • Co-designer le packaging des assets avec les membres de la future équipe créative pour mieux intégrer leurs contraintes opérationnelles.
  • Toujours prévoir une marge de sécurité de 20 à 25% sur les temps de production. Quoi qu'il arrive.
  • Pré-templatiser tous les documents de suivi : brief de production, reporting social media, etc. Ils sont presque aussi importants que les templates de posts.
  • Faire un bon brainsto "scénario catastrophe" et un doc récap' pour parer à toutes les éventualités. Même si on ne s'en sert jamais c'est très sécurisant de savoir qu'il existe quelque part.
  • Compléter la sélection de profils par une liste de profils remplaçants ou suppléants. C'est à peu près certain qu'il faudra les mobiliser dans l'année.

Sur le run

  • Réaliser un "soft launch" d’un mois avec un nombre réduit d’acteurs pour itérer sur les outils / le process et familiariser l'équipe au rythme de l'organisation.
  • Investir sur la version Enterprise de Canva et notamment sur les fonctionnalités assistées par l'AI type Studio Magique. On peut auto-générer du contenu à partir des brand guidelines d'une marque et ça permet de réduire le temps de production, de faciliter la déclinaison des assets sans réduire la qualité.
  • Idéalement il faut choisir une solution qui permet de TOUT centraliser : les briefs créatifs, la communication entre les équipes, les documents importants et les assets créatifs. (ex : Adobe Workfront, Wrike ou acracy...).

C'est le moment de boucler cette série d'articles.

Au global c'était un vrai plaisir de participer à un projet comme celui-ci et de tenter une voie alternative qui n'oppose pas forcément qualité & quantité, humain & technologie, agences in-house & agences tout court.

Merci à toutes les équipes client (globales & locales) pour leur confiance.
Merci à l'agence qui a été un partenaire ultra solide pendant toute cette année et sans qui rien de tout ça n'aurait été possible.
Merci, merci et merci encore à tous les freelances qui se sont mobilisés et sans qui rien de tout ça n'aurait été possible non plus.

On reste dispo pour en parler en MP si vous le souhaitez.

A très vite sur acracy.co