Travailler avec des gens dont tu n’as jamais vu les jambes

Travailler avec des gens dont tu n’as jamais vu les jambes


Retour sur mon premier mois en remote chez acracy

Elia nous a rejoints chez acracy il y a un peu plus d’un mois, en tant que Chargée de Recrutement et Matching freelances. C’était une grande première pour elle comme pour nous, car Elia a été onboardée totalement à distance. Alors on a eu envie de lui demander ses impressions sur ce premier mois où on ne s’est tous vu qu’en portrait et en pixels.

Le premier jour où je suis arrivée chez acracy, j’étais dans ma chambre. Depuis un an, on s’est pour beaucoup habitué au fait qu’aller au boulot, ça signifie… ouvrir son ordi. Qu’on fait tout en visio : sociabiliser, travailler, fêter son anniversaire, jouer aux cartes… C’est devenu la routine.

J’avais l’impression d’avoir fait le tour de la question.

Et puis j’ai eu l’occasion de tester quelque chose de nouveau : la prise de poste à distance.
Retour sur un mois d’onboarding chez acracy.

L’arrivée : c’est un peu particulier.


Jusqu’à aujourd’hui, à chaque fois que j’ai commencé quelque part, la première chose qu’on faisait c’était une visite des locaux. Tu te présentes à tout le monde, tu ne retiens le nom de personne, tu repères où tu vas manger et comment marchent les imprimantes (spoiler : mal).
A la fin de la première journée, tu as bu 14 cafés, été présentée à plein de gens, et pas fait grand-chose.

Le premier jour chez acracy, c’était un peu différent.

La visite des locaux a été assez rapide, vu qu’il s’agissait de ma chambre. J’avais déjà eu l’occasion de faire du repérage.
Ensuite, prise de contact avec mes collègues : on s’est tous connectés en même temps via Google Meet. Donc là j’ai vu toute l’équipe d’un coup. J’étais la 5ème personne à arriver chez acracy, alors c’était pas très impressionnant. Ça sera un peu plus spécial pour la 15ème. Heureusement que tout le monde est sympa. On est tout de suite rentré dans le vif du sujet, à savoir les reco séries Netflix de la veille.

Et puis on a commencé à bosser.

J’ai échangé avec chaque membre de l’équipe sur les différents domaines (sales, strat, recrutement, formation aux outils…). Le format visio permet d’enchaîner toutes les réunions, sans interruption.
A la fin de la journée, j’avais intégré des milliards d’informations. Je savais pas qu’on pouvait être si fatiguée sans bouger de sa chaise.

Démarrer en remote : les trucs pas faciles

Gérer son temps de travail


Chez acracy, on se donne tous RDV le matin à 9h30 pour commencer la journée, puis chacun gère son temps en fonction de ses projets en cours.
Mais la première semaine, la question c’est : concrètement, je ferme quand mon ordi ?
Quand tu prends ton poste en entreprise, tu suis les autres pour savoir quand tu vas déjeuner, quand tu pars le soir. En onboarding à distance, c’est un point un peu particulier.

A part le matin où on commence tous en même temps, il n’y pas vraiment d’horaires fixes et il y a toujours quelqu’un de connecté. En présentiel, spontanément tu proposes d’aller boire un café, ou il y a quelqu’un pour dire “On va manger ?”.

Par contre à distance, pour ta première semaine, c’est pas du tout naturel de se marquer “absent” et d’aller boire un café. Donc au début, c’est facile de faire des journées de la mort.
Bon heureusement, mes collègues ont vite rectifié le tir.

Ton bureau te saoule très vite

D’un côté, on s’encroûte : la distance entre le lit et le bureau n’étant pas impressionnante, le nombre de déplacements effectué dans la journée ne satisfait pas trop mon app podomètre.

Et puis quand la pièce dans laquelle tu travailles et aussi celle ou tu manges, prends ta pause, fais ta vie, c’est dur de pas voir son appart comme un bureau.

Chaque jour je bosse d’un côté différent de la table pour changer de background de visio et faire croire que je vis dans un palace. Mais bon, en quatre jours, j’étais à court d’options.

Au début, on met plus de temps à se repérer

Travailler de chez soi, c’est passer à côté de toutes les petites interactions du quotidien.
Quand on arrive dans une boîte, le fait d’être au cœur des conversations sur tous les sujets ça aide à bien prendre plus vite connaissance du contexte. A distance, on y vient aussi mais on met un peu plus de temps à se familiariser.

Démarrer en remote : les trucs cools

Pas de transports en communs


Pas d’opposition sur ce point, tout le monde est d’accord : ne pas passer sa vie dans le métro, c’est magnifique.

La mobilité géographique


Le meilleur avantage du remote : la liberté géographique.
Je vous écris en ce moment depuis Lisbonne, Séverine, elle est à Londres.
Rien que ça, ça fait relativiser tous les points précédents.

Le focus

Je trouve qu’on est assez focus quand on bosse à distance.
Aussi, on est plus efficace sur les réunions : on se débarrasse des micros-interruptions, on s’en tient à l’objectif, on évite les réus interminables.
Ça pousse à trouver des façons de communiquer claires et efficaces : si il y a un sujet sur lequel on a besoin de l’avis d’un membre de l’équipe, on cale un créneau pour en parler. Ça évite de s’interrompre/se faire interrompre non-stop.

Créer une cohésion d’équipe malgré la distance

Le défi principal c’est de créer une cohésion d’équipe en remote. On teste pas mal de trucs :

  • On fait un point “morning coffee “ tous les matins.

    On se fait un Gmeet de 15 minutes avec toute l’équipe pour papoter.
    En général on commence par tous dire “ça va?” en même temps (suivi d’un silence, puis “ah ben moi ça va”, là aussi tous en même temps), ensuite on râle sur le fait qu’on n’arrive pas à s’entendre, pour enfin passer aux reco Netflix de la veille et au coup de coeur/coup de gueule du jour.
    C’est sympa de prendre ces 15 minutes tous les matins avant de lancer la journée. Ça crée du lien et ça permet de marquer le “départ” de la journée.
  • On organise des sessions jeu en ligne
    L’avantage d’avoir été confinés pendant un an, c’est qu’on connait plein de jeux en ligne. Jusque-là on a testé blind tests, Garticphone et Pictionary.
    Ça a l’air de rien mais c’est un moyen sympa de passer du temps ensemble sans être en mode boulot. Et les réponses de chacun au blind test nous en disent plus sur leur vie que mille mots.

Voilà le retour de ce premier mois chez acracy. Personnellement, le remote me convient très bien. L’important c’est de trouver son rythme.
J’ai hâte de savoir quelles seront les impressions des prochains qui nous rejoindront sur ce format particulier de la boite en remote (et qui le restera post-Covid).

C’est un modèle qu’on a l’intention de consolider.
Tout d’abord parce qu’on croit vraiment au remote, mais aussi parce qu’acracy va bientôt ouvrir pas mal de postes.
Notre objectif c’est de trouver les gens qui sont un bon match, pas forcément ceux qui sont proches géographiquement (c’est d’ailleurs un peu notre métier).

Du coup, on cherche à développer de plus en plus de bonnes pratiques. Si vous avez des conseils ou des retours d’expérience (et on imagine bien que notre communauté de freelances doit avoir une bonne expertise sur les pratiques du boulot à distance), alors partagez-nous ça, ce sera super utile !

Hâte de vous lire.

Elia